Le village d'amizour a été crée à l'origine par des
Alsaciens. Village par ailleurs parainé par la ville de Libourne. Ces deux affirmations sont attestées par d'une
part l'embleme de colmar figurant sur l'ancienne fontaine publique située
derrière la poste de l'époque et qui existe encore de nos jours, et un panneau
sur le terrain de booling situé à l'époque en face de l'actuelle mairie et du
tribunal, terrain sur lequel est construire la salle des fêtes. Ce panneau
portait l'incription: amizour filleul de libourne. Plus de details: Au début de notre ère, la région a vécu sous la
"Pax Romana ". Elle était située à mi-distance entre, au nord, au
bord de la mer, la " Colonia Julia Augusta Salditana " c'est-à-dire
Saldae (Bougie) et un autre municipe, colonie militaire " Tubusuptu "
(Tiklat), édifiée au sud-ouest, au bord de l'oued Amassine. Saldae (Bougie) et
Tiklat, voisine d'EI-Kseur, étaient situées comme Oued-Amizour, en Maurétanie,
non loin de la frontière de la province romaine d'Afrique proconsulaire. Créées
par l'empereur Auguste au début de notre ère, ces deux colonies militaires
étaient destinées à assurer le contrôle du royaume encore indépendant de
Maurétanie, royaume qui sera annexé par les Romains en 40 après J.-C. Dans
cette région montagneuse et accidentée que l'on appellera plus tard la "
Kabylie des Babor " pour la distinguer de la " Kabylie du Djurdjura
", I'influence romaine aura plus de mal à se développer que dans les
vallées et les plaines voisines. Cependant les cartes signalent en de nombreux
points des ruines romaines et la prospection archéologique a permis de
retrouver d'intéressants vestiges prouvant en particulier la diffusion du
christianisme dans toute la région. Des voies romaines traversaient le pays: on
a ainsi découvert des bornes milliaires qui les jalonnaient tous les 1 480
mètres, notamment celles de la voie qui reliait Sitifis (Sétif) à Saldae
(Bougie) sur le littoral. Des vestiges d'aqueduc à Toudja et des exploitations
agricoles, des pressoirs à huile ont été mis au jour. Hammam Guergour, (Ad
Sava) était le siège d'un évêché. On y a trouvé des vestiges d'importantes
installations thermales et de nombreuses inscriptions funéraires. Un autre évêché se trouvait à Ad Olivam,
probablement Oumdadja, où subsistaient les vestiges d'une église. Preuves parmi
bien d'autres de la présence romaine dans la région. Oued-Amizour était
également le siège d'un praesidium romain, mais son nom et son importance
demeurent inconnus. On y a trouvé des ruines éparses, des thermes et le tombeau
dit de Memnis Flavia. La tourmente de 1871: En 1871, la " Kabylie des Babor " est
violemment secouée par l'insurrection. Elle frappe surtout les familles kabyles
accusées de tiédeur vis-à-vis des tribus en rebellion contre la France. Le cald
Mahmoud Ourabah a eu son bordj incendié, mis à sac; des membres de sa famille,
dont son oncle, ont été assassinés. Ces meurtres ne seront, hélas, pas les
derniers. Ils seront suivis de bien d'autres, destinés à faire payer à cette
famille Ourabah l'amitié qu'elle témoigne aux colons installés au pied de cette
verte colline et plus tard leur attachement aux valeurs apportées par la France.
Au cours de cette période d'autres " karouba " (famille au sens large
du terme) seront éprouvées, notamment celles de El Haoussine, de Rabah et Ahmed
Katir. D'autres familles kabyles participèrent à la
création et à l'essor d' Oued-Amizour, parmi les notables il y avait les "
karouba ": Ourabah, Kernou, Benabid Bourouïna, Krim, Yessad, Amalou. A
cette époque, la région est marécageuse et insalubre. Colmar: en souvenir du pays perdu A la fin de cette insurrection, la décision est
prise de créer un village. Quatorze familles kabyles non insurgées acceptent
dans un premier temps de céder leurs parcelles. Cependant après remise en cause
de cette cession, c'est par voie d`échange que les terrains les plus fertiles,
trop tôt mis à la disposition du service des domaines, sont acquis pour créer
dans cette vallée un " carré de bâtiments " où toutes les rues se
coupent à angle droit. En effet, durant ces tractations de modestes maisons de
colonisation ont été construites et il n`est plus dès lors question de modifier
l`emplacement du futur village qui prend le nom de Colmar. Construite en
pierres grossièrement scellées avec la terre des fondations cette habitation
était recouverte de tuiles creuses. Elle se composait de deux pièces attenant à
une étable et à un petit potager pour l`approvisionnement familial en légumes. Les premiers colons Après le traité de Francfort du 10 mai 1871, de
nombreux Alsaciens et Lorrains doivent quitter leurs villages avec de pauvres
bagages. Certains s'embarquent à Dunkerque pour les États-Unis et notamment
pour le Texas où l'on retrouve encore aujourd`hui à Humble près de Houston sur
la N. 59, des descendants de la famille Akermann En 1872, le gouverneur général de l'Algérie décide
de créer le village de Colmar pour y installer 23 familles originaires des
trois départements, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, rattachés au Reich allemand.
Dans son ouvrage " Histoire d`une petite commune d'Algérie " M. Jean
René Morin, dernier maire français d'Oued-Amizour évoque l'œuvre de ces colons.
"Le peuplement primitif se fit avec 23 immigrants dont les familles
Scherné, Wideman, Ottenvaelter, Martz, Weis, Diss, Fehr, Durbec, Praz,
Akermann, Drech, Steib, Witse, Hartmann, Brucker; arrivèrent ensuite 56
Algériens ". Ces colons étaient en fait des Français de métropole
installés depuis quelques années en Algérie, parmi lesquels nous trouvons les
familles Jeunehomme, Record, Caralp, Martin. A leur arrivée les Alsaciens sont
surpris d'y revoir des cigognes. Plus tard lorsque les grands oiseaux blancs à
ailes noires glottoreront, ils seront plus d'un à lever la tête vers les nids
en pensant à leur village du Bas-Rhin où il y avait aussi des cigognes sur le
clocher de l'église. C'est en songeant au " village perdu " qu'ils
suivront la croissance des cigogneaux jusqu'à leurs premiers ébats hors du nid
de branchages. D'après le livre de J.R MORIN premier maire
d'Amizour intitulé: "Histoire d'une petite commune d'Algérie"
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